VISITE HISTORIQUE DE LA VILLE

La commission du patrimoine, sous la responsabilité de Monique Giraud, conseillère déléguée, s’est réunie afin de préparer les textes des 17 panneaux qui retraceront le circuit de la visite historique de la commune, mais aussi préparer en septembre une exposition sur le canton de La Verpillière.

1   Maison GIRIER XIXe siècle

Ancienne maison bourgeoise de soyeux lyonnais, qui ont donné quatre maires et un peintre à la commune

  • Joseph GIRIER (1744-1796), maire de 1790 à 1792
  • Pierre François GIRIER (1737-1805), maire de 1792 à 1793, frère de Joseph, et également Maître de Postes, qui dût démissionner suite au rapport accablant d’un vétérinaire de Bourgoin, dénonçant la mort de quatorze de ses chevaux. Il fit un second mandat, de 1795 à 1805
  • François Nicolas GIRIER (1760-1822), maire de 1805 à 1814, fils de Pierre François
  • Pierre François Auguste GIRIER (1794-1852), maire de 1838 à 1846, fils de François Nicolas, et père du peintre Saint-Cyr-Girier
  • Cyr Jean Aimé GIRIER, dit SAINT-CYR-GIRIER (1837-1911), fils de Pierre François, artiste peintre, qui a participé aux fresques et à la décoration de la Préfecture de Lyon, et à la Gare des Brotteaux. Certains de ses tableaux sont exposés au Musée des Beaux-Arts de Lyon, à la Brasserie Georges, ainsi qu’à La Verpillière.

De 1951 à 1996, le bâtiment hébergeât la Poste, la Perception, et la Caisse d’Épargne. Depuis 1998, il est utilisé pour les Salle des mariages, Salle du conseil municipal, et l’Espace culturel.

2   Portail du Relais de la Poste aux chevaux

Sur le porche aux tuiles vernissées, deux girouettes représentent des postillons à cheval.

Les ferrures du portail, côté intérieur, portent les initiales « J F »,  de Jean FAURE (1779-1847), Maître de Poste, et maire de la commune de 1826 à 1836.

De chaque côté du portail, les deux énormes blocs de pierre sont des bouteroues, protégeant les montants du portail.

3   Ancien Hôtel GALLIEN

Remarquable par ses fenêtres à meneaux, montants en pierre qui divisent la baie.

4   Ancienne Église des Templiers, puis des Hospitaliers de l’Ordre de Malte XIXe

  • Église du XIXe, qui remplace l’ancienne Église romane démolie en 1838

    Elle est construite au départ au XIVe siècle par l’Ordre de Malte. Devenue vétuste elle est reconstruite entre 1841 et 1843.

    • À remarquer le loquet de la porte : à l’intérieur, une Croix de Malte, et à l’extérieur un louchet (pelle à tourbe) en guise de poignée, en souvenir de la vente, par la commune, de 20 ha de tourbières, près de la Bourbre, effort financier très important pour financer la reconstruction (1838-1848).
    • Les vitraux (1886) ont été réalisés par le verrier lyonnais Lucien BÉGULE.
    • Le clocher abrite deux cloches en bronze. « Denyse», (486 Kg) baptisée le 30 août 1705, sonnant un si bémol argentin, abîmée par le tir d’obus allemand de 1944, et refondue en 1956 par les Ets Paccard, d’Annecy-le-Vieux (pendant le ministère de l’archiprêtre Jean Grandjean), et la cloche baptisée  « Notre-Dame-de-la-Paix » (1250 Kg), sonnant un mi bémol, fondue chez Guillet, fondeur lyonnais, sur laquelle on peut lire « JE SUIS LA VOIX DE CELUI QUI CROIT, RENDEZ DROITE LA VOIE DU SEIGNEUR ».

5   Les remparts XIVe

Vestiges datant du XIVe siècle, d’une épaisseur de 1,60 m.

La commune est ceinte de remparts, percés de trois portes, au nord (à l’angle de la rue de la République et de la rue Simon Depardon), à l’est (chemin du 1er Guâ) et au sud, dernière porte encore en place, démolie en 1793, parce qu’elle menaçait de s’écrouler, et que son étroitesse gênait le trafic (vers le début de la rue de la République).

6   Porte de Mandrin

Contrebandier (1725-1755), selon la légende, se serait enfui de la prison de l’ancienne gendarmerie par cette porte.       

Louis Mandrin nait en Nord-Isère en 1725. À l’aube de ses 30 ans, suite à un différend sur une commande non payée par les « Fermiers généraux », et à la pendaison de son frère cadet, Mandrin va défrayer la chronique et devenir le cauchemar des autorités dans tout le Dauphiné, région située à la croisée de 3 états, la France, la Suisse et la Savoie. Surnommé le « Capitaine général des contrebandiers », il va devenir le chef d’une bande de plus de 100 personnes.

Adulé par le peuple, qui voit en lui un rebelle à l’injustice des nobles, il va rapidement entrer dans la légende.

Cette légende dit que, arrêté et incarcéré dans l’ancienne gendarmerie de la Verpillière, il sera délivré la nuit par sa bande, et s’enfuira par cette porte.

Ses exploits ne dureront que deux ans, il sera attrapé, puis supplicié sur la roue à Valence le 26 mai 1755.

7   Le Batou (en patois, « battre le blé »)

Aire de battage du blé au fléau

À proximité de la place, deux moulins, l’un privé, et l’autre banal, sont entrainés par des roues à aubes activées par l’Aillat, ruisseau traversant la commune.

Les anciens racontaient que les jeunes filles venaient admirer les beaux jeunes hommes, afin de choisir un prétendant.

Au fond de la place, le Club du Batou, ancienne maison des Sœurs des Sacré-Cœurs garde-malades, devenue ensuite salle paroissiale.

8   Auberge du Chapeau Rouge

Anciennement Hôtel DEVIENNE. François Ier y aurait dormi en 1515.

Selon la légende, Napoléon y fait escale en 1815, au retour de l’Ile-d ’Elbe. Il y aurait consommé une omelette.  « Les œufs sont-ils si rares à La Verpillière pour être si cher ? Non Sire, ce ne sont pas les œufs, mais les Empereurs qui sont rares ».

Ce fut aussi le lieu de collecte de la dîme par les chevaliers de l’Ordre de Malte, ainsi que le lieu de collecte du percepteur. En tant que membre de la Commanderie de Bellecombe, La Verpillière devait verser « En cens et servis redevances les uns en nature (c’était la dîme) les autres en argent détaillés dans un livre terrier de 68 feuillets (c’était le fermage en livres) ».

9 Plaque de cocher (XIXe)

Initialement posée au carrefour du Chesnes

Prêt de la famille MONTAGNON-TATIN

Les plaques de cocher sont des plaques indicatrices de distance, initialement en fonte.

Elles sont installées principalement aux carrefours, fixées sur des poteaux métalliques, ou directement accrochées sur un bâtiment. Une loi du XIXe siècle indique que ces plaques doivent être installées à une hauteur de 2,5 m, de façon à être lisibles par les cochers.

Initialement posée sur la ferme MAGNARD, puis, vers 1950, suite à la démolition du bâtiment de la ferme,  en prévision des travaux d’aménagements du carrefour, installée dans le champ contigu d’Alfred TATIN, cultivateur de Saint-Quentin-Fallavier, qui la récupérera. Ses descendants, la famille MONTAGNON, la restaureront et la fixeront sur le mur de leur maison.

10   Château Gallois et parc

Famille de notables et grands propriétaires fonciers.

Sous l’allée de marronniers du parc s’installa le champ de foire. En 1959, la commune y édifia le Groupe scolaire du même nom, école mixte de la maternelle au cours moyen. Ce n’est que très récemment que le groupe scolaire a fait place à la Résidence des Marronniers.

11   Le monument aux morts (1921)

Un bloc erratique de 85 T sert de support à la statue de la « Gloire », d’Émmanuel FRÉMIET.
Classé monument historique en 1926. Inauguré le dimanche 6 novembre 1921.

La pierre de Milly est un bloc erratique dont le transport nécessita un chariot métallique, qui fut glissé sous le bloc, puis le bloc y fut déposé grâce à des vérins. Pour déplacer ce bloc sur les 2 Km qui le séparait de son lieu d’origine, le transport dura  11 mois, émaillés d’incidents quasi journaliers. Le convoi fut tiré par un tracteur couplé à un rouleau compresseur. Le poids total de l’attelage était de 110 T.

La pierre est couverte de 39 cupules répertoriées et photographiées.

Cupules : dépressions circulaires pratiquées artificiellement par l’homme, à des fins magiques ou religieuses. Classiquement attribuées au néolithique, la pierre réapparaît vers la fin de l’époque romaine (limite de terrain, ou point cardinal ?).

La Gloire : statue de bronze du sculpteur Émmanuel FRÉMIET (1824-1910). Elle date de 1908, mesure 3,50 m, et pèse 700 Kg. Le fondeur est RUDIER.
Cette statue était prévue à l’origine pour orner la Place du Carrousel, à Paris. Elle fait partie d’une série de 3 Gloires, dont l’une est à Calvi, et la dernière, installée à Montargis, fut fondue par les allemands lors de la seconde guerre mondiale.
FRÉMIET est aussi connu pour avoir réalisé la statue de Saint-Michel-Archange, au sommet du Mont Saint-Michel, la statue équestre de Jeanne d’Arc, place des Pyramides, à Paris, et la statue équestre de Napoléon à Laffrey.

12   Échauguette, ou poivrière

Vestige de la Maison Forte, sur sa face nord.

À l’origine, le mur nord est bordé de peupliers. Le toit de la tour d’angle dépassait le toit principal.

13   Château de Lesdiguières XVIe

Ancien château, dont l’histoire a été rattachée aux seigneurs l’ayant occupé au fil des siècles. Nous pouvons encore admirer son escalier en colimaçon (escalier à vis), ses fenêtres à meneaux, et son puits avec sa margelle d’origine.

Au XVIIIe siècle, le bâtiment est occupé par deux écoles, dont une publique, pour les garçons, et une privée, pour les filles.

Au XIXe siècle, une partie du château est rachetée par la famille PERRICHON (vente et réparation de machines agricoles).

14   Le lavoir public 1866

Placé au nord de l’ancienne mairie, le lavoir a été construit en 1866, et est alimenté par l’Aillat.

Lors de la construction, de nombreux parents ont manifesté leur crainte de voir s’y noyer leurs enfants.

La fresque, de Didier BORRAS, date du réaménagement de la place en 2005.

15   L’école de garçons 1847

Ce bâtiment fut construit en 1847 pour accueillir, au rez-de-chaussée, la mairie et les services municipaux, ainsi que la salle de justice de paix, au premier étage, les 3 classes de l’école des garçons, et au second étage le logement des instituteurs.

  • Au centre de la place trônait une fontaine, installée en 1900, Marcel Ogier étant maire (1892-1910). Les élèves punis devaient tourner autour (on disait « faire de l’huile »).
  • Après le transfert de l’école et de la mairie, le rez-de-chaussée servit de magasin de vêtements, le premier étage accueillit la bibliothèque. Le bâtiment devint ensuite l’Espace culturel, et actuellement l’École de musique.
  • La maison DUMAS, située juste à côté, fut démolie, et remplacée par la halle.
  • L’Aillat a été partiellement canalisée sous la place.

16   Ancien cimetière, devenu jardin de la cure

Jardin clos, où sont cultivés, dans des caissons, des fleurs, des plantes aromatiques, ainsi que médicinales.

17   L’orangerie XIXe

L’orangerie était une dépendance de la propriété GIRIER. Agrandie et transformée par le talentueux architecte Pierre-Édouard LAMBERT en 1930, elle sera inaugurée en 1931.

Elle est ensuite rénovée en 1967, puis en 2018.

18   Mairie, ancienne École des filles 1910

L’École des filles fut construite sur une parcelle de la propriété GIRIER, et a été ouverte en 1910.

Elle fut réquisitionnée, pour installer un hôpital auxiliaire de 1914 à 1916, puis devint la mairie en 1958.

Durant la première guerre mondiale, l’hôpital auxiliaire n°34 accueille dès le 12 septembre 1914 ses premiers blessés. Le 27 septembre, ce sont 30 blessés qui y arrivent en même temps.

Le 15 janvier 1916, les blessés seront transférés et répartis entre le Château de Chamagnieu et le Château de Satolas, afin de respecter la demande du ministère de l’instruction publique qui demande de rendre ces locaux à leur fonction première.

Un groupe est chargé de préparer l’exposition sur le canton. Un autre groupe travaille sur le texte des 17 panneaux qui jalonneront le circuit de visite historique de la commune.

MAIRIE DE LA
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Place Dr Ogier
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